Militant de la mangrove

Comme j’organise des balades touristiques dans le Grand Cul-de-Sac marin, je me déplace en permanence dans la mangrove et je passe souvent à proximité du Palétuvier rouge ou Palétuvier mangle qui est l’élément essentiel de cette zone. Il faut savoir que la mangrove guadeloupéenne a été classée par l’Unesco comme patrimoine mondial à protéger. Dans cette zone, j’explique au public ce qui se joue, la zone de biodiversité, le développement de cet écosystème, la faune et la flore.

La mangrove, une protection naturelle

Concernant la flore, on peut notamment retenir que le palétuvier a un rôle important pour protéger l’océan, faire barrière en cas de catastrophe comme les tsunamis ou les raz de marées pour protéger les côtes et aussi les protéger de l’érosion. La mangrove va faire barrière et est également un lieu de vie car une patte de mangle est également un nid géant, tous les oiseaux marins vont venir s’y reproduire. Les fientes des oiseaux qui y vivent se mélangent avec les feuilles du palétuvier permet de faire un humus qui crée la terre. De nombreuses espèces vivent sous les racines du palétuvier rouge. On a également des coraux et des herbiers spécifiques avec des couleurs différentes (orange, mauve, noire…) soit toute une zone avec de nombreux êtres vivants.

La mangrove, une nurserie à ciel ouvert

On va même jusqu’à la nurserie car tous les poissons de l’océan vont venir s’y reproduire à l’exception des cétacées (baleines, cachalots). II arrive parfois que quelques dauphins entrent dans la zone sans y rester très longtemps.

Dans la mangrove, on peut profiter de toute cette biodiversité d’autant que c’est la seule végétation au monde qui vit directement dans l’océan. On peut en voir le fonctionnement, de quelle façon elle crée elle-même son eau douce qui lui permet de filtrer les déchets polluants pour la mer. Dans cette zone, la plupart des personnes découvrent cette chaîne de vie avec une végétation qui, d’après l’Unesco, pourrait sauver l’humanité.

La population guadeloupéenne et la mangrove

Le 25 juillet est la journée internationale de protection de la mangrove. À cette occasion, les enfants des CLSH sont invités à découvrir la zone mais ce n’est pas suffisant. Il faut organiser plus de sessions pour faire connaître la végétation, son évolution et les vivants qui s’y trouvent. Plus il y aura des actualités sur le sujet favorisant la promotion et la découverte de la zone, plus ce sera favorable au pays puisque c’est un élément essentiel qui améliore les conditions de vie en Guadeloupe : en effet, le palétuvier fait partie des arbustes au monde qui fait le plus de fleurs à la seconde, il a des feuilles grasses qui sont parmi les feuilles qui capturent le plus de gaz carbonique et il va produire énormément d’oxygène pour rendre agréable la vie en Guadeloupe. SI rien n’est fait et si la mangrove est en danger, cela risque de rejaillir sur la santé de nos compatriotes. C’est donc un écosystème à connaître pour avoir les bons gestes et la préserver.